L’une des dispositions-phare du projet de loi sur la mobilité porté par Pierre Maudet, c’est la création d’une nouvelle catégorie : les véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Ce statut permettra de clarifier les choses entre deux services distincts. De notre point de vue, il s’agit d’une mesure qui va dans le bon sens. Pourquoi ?

Parce que partout dans le monde, et à Genève en particulier, le besoin de mobilité connaît une croissance exponentielle. D’ici 2050, 75% de la population mondiale vivra en ville ; or, dans beaucoup de villes, le réseau de transports a été pensé et conçu dans les années 1950, à destination d’une population urbaine beaucoup moins dense. L’enjeu crucial pour l’avenir, c’est d’éviter que nos villes ressemblent à une autoroute ou à un parking. Pour ce faire, plusieurs solutions existent : parmi celles-ci, faire en sorte que les voitures soient mieux utilisées. Moins de voitures, avec plus de passagers dedans. Augmenter le nombre de voitures partagées et les rendre plus disponibles permettra, à terme, de faire baisser l’usage de la voiture individuelle.

Le système des taxis tel qu’il existe aujourd’hui n’est pas suffisant car il n’est pas adapté à la croissance exponentielle de la population urbaine, ni aux nouveaux besoins de mobilité. Ce qui ne signifie pas qu’il n’a pas son utilité.

A nouveau besoin, nouveau statut : celui de VTC est une réponse pertinente à la croissance de la demande, à l’apparition d’un marché supplémentaire qu’il faut satisfaire. Il s’agit d’un marché bien distinct puisque les VTC ne peuvent travailler que sur réservation : l’utilisateur ne monte pas dans la voiture d’un inconnu hélé au hasard dans la rue, mais dans celle d’un chauffeur professionnel, sélectionné par Uber, dont le nom, la note moyenne et le véhicule sont connus. Il devra aussi évaluer son chauffeur à la fin de la prestation, afin de maintenir un niveau de qualité élevé.

Le nouveau statut doit donc être correctement encadré, de manière à ce que les chauffeurs présentent toutes les garanties possibles en matière de sécurité – des prérequis que le projet de loi Maudet semble satisfaire.

Nous ne sommes cependant pas d’accord sur tout : le projet de loi propose ainsi d’imposer un test de connaissance de la ville de Genève aux futurs chauffeurs de taxis ; pourquoi pas, mais à l’heure du GPS et des multiples applications de géolocalisation cette précaution semble superflue !

#GEvoteUBER

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